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Women For Future – Une belle soirée égalité économique femmes-hommes

Retour sur une belle initiative et soirée organisée par La Tribune.

Le 29 mai 2017, se tenait au Théâtre de Paris, une soirée organisée par La Tribune, Women For Future « Ensemble pour l’égalité économique FEMMES-HOMMES » (lire le supplément).

Nous avons reçu l’information de cette initiative au mois de février, et nous nous sommes immédiatement inscrits. Le programme semblait innovant et plus qu’intéressant et nous n’avons pas été déçus. Une belle occasion de partager sur  l’égalité économique femmes-hommes et la mixité. Si pour moi cela a toujours été une évidence et que j’ai toujours travaillé avec réussite avec beaucoup plus de femmes que d’hommes, ce n’est pas une évidence pour tous. Il y a encore beaucoup de choses à mettre en place pour une réelle mixité et égalité économique femmes-hommes. Cela prendra encore du temps, mais nous pouvons tous être des accélérateurs sur ces questions, voilà pourquoi je souhaite partager avec vous une petite chronique sur cette soirée que nous avons appréciée. Je vous livre également dans cette chronique quelques liens vers des rapports ou publications à télécharger/lire.

Cette soirée Women for Future s’inscrit dans la lignée de la Tribune Women’s Awards afin de défendre la mixité globale et la dynamique entrepreneuriale et intrapreunariale des femmes. 1er constat en arrivant au Théâtre de Paris, une soirée très bien organisée, et il n’y a pas que des femmes. La soirée commence bien à l’heure et se déroule en plusieurs Actes.

ACTE I – Débats.

Les constats :

  • il faudrait 169 ans pour atteindre l’égalité économique femmes-hommes, soit en 2186,
  • en améliorant de 75% la situation des femmes touchées par les inégalités, nous pourrions augmenter le PIB annuel mondial de 11% en 2025 (source Women Matter 2015, Mc Kinsey),
  • la mixité est un formidable levier de croissance.

La mixité globale comme accélérateur de croissance économique.

Intervenants : Ana Busto, Marie-Claire Capobianco, Chiara Corazza et Jean-Claude Le Grand.

Les intervenants nous font part de leurs retours d’expériences sur ce sujet de la croissance économique.

La 1ère intervenante, Chiara Corazza, directrice générale du Women’s Forum for the Economy & Society, revient sur les quotas. Tout ne se fait pas par des quotas mais en reconnaissant le talent des femmes. Elles le méritent. Le rôle du Women’s Forum, accompagner et sensibiliser les entreprises partenaires sur les enjeux de la diversité et promouvoir les talents. Les femmes sont faiseuses de bonheur.

Ana Busto, Directrice Adjointe Marque et Communication Groupe Engie, rappelle que dans le CAC, il n’y a qu’une femme CEO (Isabelle Kocher). Cruel constat. Elle nous parle de mentoring, chez Engie c’est 200 femmes qui en bénéficient. En effet, travailler sur la mixité ouvre également sur d’autres aspects de la diversité. Elle a à cœur de travailler sur l’éducation et le dialogue avec les hommes.

Jean-Claude Le Grand, Senior VP Talent, Developpment & Chief Diversity Officer de L’Oréal.

L’Oréal a été consacré comme la 1ère entreprise qui favorise le plus l’égalité femmes-hommes selon le rapport de l’organisation Equileap (télécharger ce rapport ). L’Oréal serait selon lui la seule entreprise à donner ses chiffres sur le sujet. Il insiste sur le fait qu’il faut les donner. On n’y arrive pas comme ça, l’évolution des femmes ne va pas de soi. On n’arrive pas à ces résultats sans une vraie politique engagée et cela prend du temps.

Marie-Claire Capobianco, Directeur des Réseaux France, Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas.

La France n’est que le 64e pays dans la contribution économique des femmes. Il y a des progrès à faire, c’est indéniable. Elle constate que les femmes utilisent moins les réseaux, notamment car elles sont plus dans l’opérationnel et déléguent moins, sont moins dans la stratégie. Il faut que les femmes osent demander des financements. Elle a écrit avec Martine Liautaud,  le Guide Entrepreneur au Féminin.

Encourager, mentorer l’entrepeneuriat au féminin et son déploiement à l’international.

Intervenants : Valérie Accary, Viviane de Beaufourt, Patrice Bégay, Martine Liautaud et Cédric Mignon.

Martine Liautaud, Présidente de Liautaud & Cie et fondatrice du Women Business Mentoring initiave est la première à prendre la parole. Elle nous explique qu’il y a moins de 10% des femmes entrepreneurs après 3 années d’activités, ce chiffre est de 4% dans la Silicon Valley. Elle revient ensuite sur son programme de mentoring d’une durée de 18 mois qui a accompagné 100 femmes en 6 ans.

La parole est ensuite donnée à Viviane de Beaufourt, professeur titulaire à l’ESSEC et fondatrice des Women-ESSEC Programmes.  Elle évoque la génération Y, 40% des femmes de cette génération rêvent de créer leur entreprise. Viviane insiste ensuite sur la nécessité pour les experts et profesionnels de partager leur expérience, de contribuer (positive action). Elle accompagne pour sa part 12 femmes. Elle nous parle ensuite de la plateforme Wirate qui permet d’évaluer ses idées, le potentiel de sa start-up.

Cédric Mignon, Directeur du développement de la Caisse d’Epargne, nous explique qu’il a du faire évoluer les mentalités. En effet, les collaborateurs de la Caisse d’Epargne n’avaient pas conscience de l’entreprenariat au féminin. Il a dû les faire former. Son constat est que plus il y aura de femmes entrepreneurs et plus les territoires se développeront.

Valérie Accary, Présidente de BBDO a mis en place dans son entreprise le réseau Only Women (des femmes qui aident d’autres femmes). Intéressante discussion sur le leadership qui questionne les femmes, avec la question centrale de savoir si le leadership en vaut vraiment la peine. Dans le monde de l’entreprise les leaders femmes sont soit des killeuses, soit des super women qui mènent de front leur carrière, leur vie personnelle, etc. mais il y a difficilement un entre-deux. L’objectif de ce réseau est d’échanger, d’inspirer et d’accompagner les femmes.

Pour conclure ce 2ème débat, la parole est donnée à Patrice Bégay, Directeur exécutif Bpifrance et directeur Bpifrance Excellence. Son intervention est remarquable et applaudie. Beaucoup d’énergie et je ressens une vraie envie de partage, de faire que les jeunes et femmes réussissent. Il donne même son adresse email. Il constate qu’il n’y a pas assez de jeunes entrepreneurs et encore moins de femmes. A la Bpi, c’est 60% de femmes. Il parle de révolution dans la création, qu’il faut oser. Mais il met cela aussi en perspective avec la solitude de l’entrepreneur, que l’on réussit en équipe, qu’une bonne idée n’a pas de prix.

STAND-UP. Engagées et inspirantes.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps de tout prendre en note, je ne vous livre donc que 2 des 3 interventions.

Maire-Céline Terré a choisi une citation d’Elizabeth Badinter « L’ambition, le pouvoir, l’intelligence, cela n’a pas de sexe.  »

L’idée du pouvoir, de l’intelligence et le pouvoir devraient être conjugués au genre neutre. Tout le monde y a le droit.

Delphine Remy-Boutang a choisi :  « Dans la vie il n’y pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent  » Antoine de Saint Exupéry

Les solutions elles sont en nous. Chacun de nous peut changer le monde.

Seulement 28% des femmes sont dans le digital.

ACTE 2 – Concert de l’Orchestre Symphonique Divertimento.

Zahi Ziouani, à la direction de l’orchestre nous a fait part de son parcours avant de donner un magnifique concert.

A noter que dans le monde seulement 5 femmes sont chefs d’orchestre contre 521 hommes.

Intervention de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Belle intervention de Marlène Schiappa. La Secrétaire d’État revient sur le syndrome de la bonne élève dont les femmes doivent sortir. Elle nous livre une analyse juste sur les politiques RH,  sur la mixité qui est source de performance, sur la place de la femme et le « late blooming » : les femmes doivent pouvoir évoluer au-delà des 35 ans. Elle propose de créer partout des binômes paritaires pour identifier et faire progresser les femmes de talents. Elle va mettre en place une politique « Named and Shamed » pour les grandes entreprises qui ne respectent pas la loi et ne font pas d’effort. Une liste des 10 entreprises les plus mauvaises dans ce domaine sera établie. Mais il ne s’agira pas de faire comme aux Etats-Unis et d’uniquement publier la liste des mauvais élèves mais d’interpeller ces entreprises et de les accompagner pour qu’elles s’améliorent.

ACTE 3 – Exposition

La soirée se termine pour une exposition et un cocktail qui permet de continuer les échanges, notamment autour de 13 créatrices d’entreprises issues des 13 régions de France, mises en lumière par le photographe Delphine Chevrot.

En conclusion, une très belle soirée pour faire progresser l’égalité économique femmes-hommes et ne pas attendre 169 ans pour qu’elle se réalise. De belles initiatives ont été présentées. Une chose est sûre, la mixité est source de performance et il y a encore beaucoup de travail à faire à ce sujet. Des soirées et initiatives comme celles-ci sont à encourager et développer, alors osons une nouvelle révolution !

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